Loi de Carlson : un cadre est dérangé dans son travail toutes les 20 minutes en moyenne.

Quel est le pire ennemi de la productivité au travail ? L’interruption. L’économiste suédois Sune Carlson, qui a donné son nom à une loi du temps, a étudié le travail des managers au début des années 50. Il s’est rendu compte qu’un cadre est dérangé dans son travail toutes les 20 minutes en moyenne. A notre époque, c’est encore pire : toutes les 12 minutes en moyenne nous sommes sollicités et coupés dans notre élan. Des interruptions qui nuisent fortement à l’efficacité et génèrent en plus des erreurs au travail.

Dans le monde de l’entreprise, les sollicitations sont nombreuses : les employés, pas seulement les cadres, sont constamment perturbés par des distractions extérieures : mails, téléphone, discussions de collègues… Les nouvelles technologies n’ont rien arrangé depuis que Sune Carlson s’est intéressé à cette question. Faites l’exercice pour savoir combien de temps vous pouvez bosser sans être interrompu. Chronomètre en main.

Un travail morcelé demande plus d’énergie

Et c’est bien ça le problème soulevé par Carlson dans ses recherches (notamment son livre « Executive Behaviour » publié en 1951) : « un travail réalisé en continu prend moins de temps et d’énergie que lorsqu’il est réalisé en plusieurs fois ». La raison est simple et chacun peut le vérifier. Passée l’interruption on a besoin d’un peu de temps, quelques minutes (entre 3 et 5 minutes en moyenne), pour se remettre au travail jusqu’à… la prochaine interruption.

Le morcellement du travail est aussi une source de stress non négligeable pour les travailleurs qui ont l’impression, plutôt fondée, de ne pas avancer d’un pouce.

Regarder ses mails deux fois par jour peut suffire

Voilà pour le problème, mais la loi de Carlson implique aussi une réponse managériale ou d’organisation du travail.

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